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Calcul de la plus-value d’un bien immobilier attribué après divorce moyennant soulte

Comment calculer la plus-value relative à la cession d’un bien immobilier qui dépendait de la communauté de biens réduite aux acquêts lorsque celui-ci a été attribué à un seul époux suite au divorce à charge pour lui de verser une soulte à son ex-époux ?

Si pour le Centre de recherche d’information et de documentation notariales (CRIDON), il n’est pas possible de déduire la soulte payée, dans un partage immobilier, de la base de calcul en cas de revente dudit bien immobilier, un député s’interroge néanmoins ne trouvant pas la source juridique sur cette question.

En réponse, le Ministre de l’action et des comptes publics le renvoie aux dispositions de l’article 150 U, IV du CGI et aux commentaires de l’administration fiscale (BOFiP-RFPI-PVI-10-40-100-§ 80-14/04/2014 et BOFiP-RFPI-PVI-20-10-20-10-§ 410-12/09/2012).

En substance, sont exonérés de plus-value immobilière les partages avec soulte qui portent sur des immeubles provenant d’une communauté conjugale lorsqu’ils interviennent uniquement entre les membres originaires de l’indivision (CGI art. 150 U, IV). En effet, ces partages ne sont pas considérés comme translatifs de propriété dans la mesure des soultes ou plus-values.

Il en résulte que, lors de la cession ultérieure du bien immobilier reçu par l’attributaire, la plus-value de cession est déterminée en retenant comme prix de revient la valeur vénale du bien au jour de l’entrée dans l’indivision sans considération de la soulte versée au co-partageant.

Corrélativement, la date d’acquisition à retenir, pour la détermination de l’abattement pour durée de détention prévu à l’article 150 VC du CGI, s’entend de la date d’entrée en indivision.

Rép. Houbron n°11351, JO 28 mai 2019, AN quest. p. 4976

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